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Quels sont les 4 piliers d’une entreprise éthique ?

Appelez-la entreprise éthique, entreprise responsable ou entreprise à mission.

Le projet de loi Pacte présenté en mai redéfinit l’objet social de l’entreprise en faisant de la RSE un enjeu stratégique. L’avènement d’un statut d’entreprise à mission s’inscrit dans la lignée des benefits corporations qui existent déjà au Etats-Unis et au Royaume-Uni depuis quelques années. Il s’agit de confier une mission sociétale et environnementale à l’entreprise, en plus de la rentabilité. Enfin, d’après un sondage, les cadres plébisciteraient ce nouveau statut.

Inspirés d’un article initialement publié par le magazine Entrepreneur et remaniés par mes soins, voici les 4 piliers d’une entreprise éthique. Ils vous permettront de réfléchir à des bases saines pour la création de votre entreprise à impact positif.

 

Equité : un échange gagnant-gagnant tu feras avec tes clients

 

Il est rare de vouloir créer une entreprise en ayant l’intention de nuire à autrui, sauf peut-être si vous vous appelez Gordon Gekko ou Jordan Bellfort.

 

En général, on créé sa boîte pour répondre à un manque, à un besoin éprouvé par un groupe d’entreprises ou de consommateurs bien défini.

Un entrepreneur éthique fait preuve d’altruisme, il n’est certes pas complètement désintéressé mais la recherche du profit n’est pas une fin en soi pour lui. Il est en mission pour construire un monde meilleur.

Malheureusement, comme nous ne vivons pas dans un monde parfait et que la rentabilité reste un prérequis pour la survie de l’entreprise. La rentabilité guide – et parfois aveugle – le pilote à bord de l’appareil et il arrive qu’une entreprise provoque des dommages chez ses propres clients. C’est ce qui est arrivé pendant la crise de 2008 lorsque certaines banques dont Goldman Sachs ont regroupé des crédits pourris pour les vendre à leurs clients puis ont parié contre ces mêmes produits financiers.

 

Intégrité : le greenwashing tu banniras

 

A l’heure où les consommateurs plébiscitent les labels, les certifications, le local, les informations sur l’origine et la fabrication des produits, la transparence devient la règle pour développer son entreprise. Les consommateurs demandent plus de transparence parce qu’ils ne font pas confiance aux grandes entreprises. Ce lien de confiance a été brisé par les scandales à répétition (conditions de travail, pollution, etc) ou l’utilisation massive de greenwashing.

La créativité reste une bonne chose dans la communication et le marketing. Mieux vaut éviter d’embellir la réalité et mettre en avant les progrès réalisé et ce qu’il reste à faire. Vos clients comprendront. En revanche, si vous leur mentez, prenez garde au retour de bâton.

 

Morale : parler librement de ton entreprise tu pourras

 

Je me souviens avoir lu sur un blog ou sur les réseaux sociaux des personnes qui n’assumaient plus leur emploi dans un grand groupe. Cela montre que le sens de ce que l’on fait au travail a véritablement un impact dans la vie quotidienne.

Si votre business model comporte des zones d’ombre où vous préférez éviter de trop rentrer dans les détails pour des questions de morale – vous allez sous-traiter une activité polluante dans un pays en voie de développement par exemple – autant vous dire que vous êtes sur la mauvaise voie.

 

Durabilité : efficient dans l’utilisation des ressources tu seras

 

Je l’ai déjà dit sur ce blog et je le répète : 1/3 de la nourriture produite dans le monde à destination des humains est gaspillée chaque année, soit 1,3 milliard de tonnes selon les données de la FAO. Récemment, une autre étude montrait qu’un tiers des poissons pêchés ne finissent pas dans nos assiettes alors que la surpêche est généralisée dans toutes les mers du monde.

La maîtrise de l’utilisation des ressources n’est plus seulement une manière de se démarquer et d’afficher un engagement en faveur du développement durable, elle devient un paramètre déterminant pour la survie de l’entreprise.

Dans un monde où les ressources se font rares, l’efficience est un avantage concurrentiel. C’est pourquoi il faut l’intégrer dès la conception du business model.

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