La raison d’être

« À l’intérieur du système de référence habituel où nous vivons, à l’intérieur du type de civilisation donné, appelons-la civilisation occidentale ou civilisation industrielle, il n’y a pas de solution possible ; l’imbrication des problèmes économiques, politiques, idéologiques et scientifiques, si vous voulez, est telle qu’il n’y a pas d’issues possibles. »

– Alexandre Grothendieck, discours prononcé le 27 janvier 1972 au Centre Européen de Recherches Nucléaires (CERN) à Genève en Suisse. Il est l’un des plus grands mathématiciens du XXe siècle.

« La révolution industrielle et ses conséquences ont été un désastre pour l’espèce humaine. »

– Theodore Kaczynski, mathématicien célèbre.

Bref bilan du carnage écologique et social mondial :

  • 90 % des gros poissons ont disparu des océans ;
  • 97 % des forêts anciennes ont été détruites ;
  • 98 % des prairies n’existent plus ;
  • Plus de 85 % des zones humides qui existaient il y a encore 300 ans ont disparu ;
  • Plus de 75 % des rivières d’une longueur supérieure à 1 000 km ont vu leur cours perturbé par la construction d’infrastructures industrielles ;
  • Plus de 700 espèces de vertébrés et environ 600 espèces de plantes ont disparu en 500 ans ;
  • Un million d’espèces sont menacées d’extinction dans un futur proche ;
  • La masse de béton, de plastique, de verre et de toutes sortes de matériaux produits par le système techno-industriel dépasse la masse des créatures vivantes sur Terre ;
  • La seule masse de plastique sur Terre excède déjà la masse de tous les animaux marins et terrestres réunis ;
  • Les gaz à effet de serre s’accumulant dans l’atmosphère depuis la première révolution industrielle menacent de provoquer des catastrophes climatiques à répétition ;
  • Des milliers de cultures ancestrales furent éradiquées et des millions de personnes exterminées par l’expansion du système techno-industriel depuis plusieurs siècles (ce processus de colonisation est toujours à l’œuvre aujourd’hui car il est structurel au système) ;
  • 1 558 activistes environnementaux ont été tués dans 50 pays entre 2002 et 2017 (chiffre certainement sous-estimé) ;
  • Plus de 1 000 éco-gardes ont été tués au cours de leur travail entre 2009 et 2019 (chiffre certainement sous-estimé) ;
  • Etc.

Les « solutions » couramment avancées par les écologistes, politiciens, célébrités, influenceurs, entrepreneurs, médias de masse et autres ONG environnementales :

  • Acheter une voiture électrique ;
  • Installer des panneaux solaires ;
  • Manger bio ou végétarien ;
  • Calculer son empreinte carbone ou écologique ;
  • Cesser de prendre l’avion ;
  • Prendre le train ;
  • Acheter des produits en vrac ;
  • Faire pipi sous la douche ;
  • Acheter des produits du commerce équitable ;
  • Etc.

Ne voyez-vous pas un « léger » décalage d’échelle entre le problème et la solution ? Comment croire qu’acheter une voiture électrique, manger bio ou végétarien, ou encore cesser de prendre l’avion changera quoi que ce soit à la dynamique mortifère du système techno-industriel ?

Ne trouvez-vous pas humiliant, frustrant et révoltant d’en être réduit à de minables choix de consommation face au plus grand défi de l’histoire humaine ? Allez-vous rester spectateur ou tenter d’écrire l’histoire ?

Il est vraiment temps de redescendre sur Terre et d’affronter la dure réalité de ce monde. Nous avons besoin de guerrières et de guerriers, pas de consommateurs apathiques ni de pacifistes idéalistes.

La mission

Nous sommes en guerre contre le système techno-industriel, une guerre qui se déroule à la fois sur les terrains psychologique et physique.

Greenwashing Economy (GWE) combat avec une détermination sans faille le lavage de cerveau « durable » : cette croyance extrêmement toxique en une transition écologique qui nous mènerait, dans la joie et la bonne humeur, vers l’harmonie socio-écologique. Impossible, la civilisation industrielle est programmée depuis le départ pour détruire la biosphère.

Nous devons stopper le système techno-industriel et le démanteler entièrement. Il n’existe aucune autre alternative. Naturellement, les puissants de ce monde, qui se goinfrent en ravageant les biotopes et en exploitant les pauvres, n’y ont aucun intérêt. Ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir en état de marche le système technologique qui nous mène tous dans l’abîme.

Face au plus grand défi de l’histoire, nous avons besoin d’analyser froidement la situation. Il nous faut une réflexion stratégique, du pragmatisme et de l’efficacité. Il nous faudra aussi de l’amour et du courage pour se battre comme des diables.

Rédacteur : Philippe Oberlé

Créé en 2014 par Philippe Oberlé et renommé en 2019, ce blog promouvait à l’origine l’économie verte, le développement durable et l’écologie marchande (d’anciens articles sont volontairement laissés en ligne). Après des années à célébrer la consom’action et le solutionnisme technique et scientifique, interviewer des éco-entrepreneurs, faire des reportages, écumer salons et conférences, il était clair que toutes ces actions, même lorsqu’elles étaient sincères et bien intentionnées, faisaient plus de mal que de bien. En d’autres termes, leur inefficacité était totale par rapport aux objectifs fixés en amont. Seule l’organisation d’un mouvement politique radical et déterminé, en rupture totale avec le système techno-industriel et ses valeurs progressistes (progrès et croissance sont les deux faces d’une même pièce – l’illimitation), est en mesure de stopper efficacement le carnage global.

Consultant indépendant en marketing digital et rédacteur web, Philippe a travaillé pour des agences de relations publiques, des agences web et des industriels. En 2015, il participe à la fondation de Wildlife Angel, une ONG française experte dans la lutte anti-braconnage devenue une référence et pour laquelle il travaillera jusqu’en 2021.

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