Depuis la révolution industrielle, une « invasion technique » pour aligner l’humain sur la machine
« Aucun fait social, humain, spirituel, n’a autant d’importance que le fait technique dans le monde moderne. Aucun domaine, pourtant, n’est plus mal connu. »
– Jacques Ellul, La Technique ou l’Enjeu du siècle, 1954.
Le constat fait par l’historien du droit, sociologue et théologien Jacques Ellul il y a près de soixante-dix ans reste plus que jamais d’actualité : les humains sont complètement dépassés par le système technicien. Pire encore, ils ne cherchent même pas à comprendre comment le règne de la technique façonne le moindre aspect de leur existence et de leur être, et va jusqu’à imposer ses lois à la biosphère tout entière. Ce décalage grandit au fur et à mesure que le progrès technique accroît la complexité de la mégamachine sociale qu’est devenue la civilisation industrielle. Qui de nos jours est capable de décrire et maîtriser toutes les opérations – extraction des matières premières, transformation, transport, fabrication, assemblage, distribution, besoins en termes d’infrastructures et d’organisations, traitement des déchets, etc. – du cycle de vie d’un ordinateur ? D’un immeuble de vingt étages ? D’un téléphone « intelligent » ? D’une voiture ? D’un avion ? D’un TGV ? Probablement personne, pas même les ingénieurs et scientifiques les plus expérimentés dans chacun de ces domaines. Les maigres capacités cognitives et les ridicules performances biologiques de l’être humain ne suffisent plus à rendre intelligible l’activité du Léviathan, encore moins à le contrôler. C’est pourquoi on délègue de plus en plus de décisions importantes à l’intelligence artificielle (système de pilotage de métro automatisé, décision de justice, passage d’ordre en bourse, diagnostic médical, gestion d’entreprise, la liste s’allonge en permanence[i]).
Une définition de la technique nous est donnée par le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales :
« Ensemble des procédés propres à une activité et permettant d’obtenir un résultat concret. »
Technique vient à l’origine du grec technè qui signifie « production » ou « fabrication matérielle[ii] », mais le terme s’applique aussi au domaine intellectuel ou psychologique. Il existe par exemple des techniques d’organisation, de communication, de manipulation ou de méditation. Technique et technologie sont des termes souvent employés à tort comme synonymes. Conformément à son étymologie, la technologie fait référence à l’étude des techniques, elle est uniquement théorique et non pratique. Jacques Ellul critiquait l’emploi abusif du terme technologie dans Le Bluff technologique (1988) :
« Le mot “technologie”, quel qu’en soit l’emploi moderne des médias, veut dire “discours sur la technique”. Faire une étude sur une technique, faire de la philosophie de la technique ou une sociologie de la technique, donner un enseignement d’ordre technique… voilà la technologie[iii] ! »
Malheureusement pour Ellul, par « extension et abusivement », de nos jours « le mot désigne les systèmes ou méthodes d’organisation qui permettent les diverses technologies, ainsi que tous les domaines d’étude et les produits qui en résultent[iv]. »
Toutes les cultures humaines ont, au cours de l’histoire, développé des techniques particulières pour répondre à leurs besoins (les sociétés animales élaborent aussi des techniques soit dit en passant, par exemple pour chasser ou communiquer[v], mais pour éviter d’alourdir un sujet déjà suffisamment complexe ce point n’est pas abordé ici). Certains commentateurs prétendent qu’il existe une continuité entre les systèmes techniques des civilisations préindustrielles, voire avec des techniques primitives comme la maîtrise du feu et la taille de silex, et la société industrielle. C’est rester en surface des choses que de croire cela. Si un processus cognitif similaire conduit à fabriquer un sabre et une bombe atomique, dans chaque cas la nature de la société (besoins, valeurs, traditions, spiritualité, histoire, etc.) diffère en tous points. D’autre part, depuis le XIXe siècle le foisonnement des techniques applicables à des domaines aussi variés que la médecine, la psychologie, la publicité, l’armée, l’administration de l’État, l’économie ou le management a modifié la nature du phénomène technique. La technique existe désormais pour elle-même, et non plus pour servir l’homme.
Le sociologue commence par distinguer la technique de la machine. La technique moderne a « effectivement pris son point de départ dans l’existence de la machine », puisque « la machine est la forme primitive, ancienne, historique, de cette force ». Depuis la révolution industrielle, la machine a « créé un milieu inhumain », une « atmosphère antihumaine ».
« Concentration des grandes villes, maisons sales, manque d’espace, manque d’air, manque de temps, trottoirs mornes et lumière blafarde qui fait disparaître le temps, usines déshumanisées, insatisfaction des sens, travail des femmes, éloignement de la nature. La vie n’a plus de sens. Transports en commun où l’homme est moins qu’un paquet, hôpitaux où il n’est qu’un numéro, les trois-huit, et encore c’est un progrès… Et le bruit, le monstre vrillant à toute heure de la nuit sans accorder la misère d’un répit. Prolétaires et aliénés, c’est la condition humaine devant la machine.
Il est vain de déblatérer contre le capitalisme : ce n’est pas lui qui crée ce monde, c’est la machine. »
La technique apparaît alors comme un moyen efficace « d’aligner » l’humain sur la machine :
« Cet instrument caractéristique du XIXe siècle a brusquement fait irruption dans une société qui, aux points de vue politique, institutionnel, humain, n’était pas faite pour le recevoir. […] Tout est à réviser à partir de l’ordre mécanique. Et c’est là très précisément le rôle de la technique. Dans tous les domaines elle fait au premier chef un immense inventaire de tout ce qui est encore utilisable, de ce qui peut être accordé avec la machine. […] La technique intègre la machine à la société, la rend sociale et sociable. »
Ainsi la technique tend à faire évoluer la société vers le modèle de la machine, car « elle fournit le type idéal de l’application technique », elle est de la technique « à l’état pur », sans « variabilité, élasticité humaines ».
Ellul passe en revue et critique un certain nombre de définitions de la technique qui se limitent généralement à l’économie, à la production. Le progrès technique permet de produire plus avec une quantité fixe de matière première ou de travail humain. Or selon Ellul, il existe « d’innombrables techniques traditionnelles qui ne reposent pas sur une recherche du rendement et qui n’ont pas de caractère économique ». Ajoutons que ce gain d’efficience est peut-être vrai à l’échelle d’une usine mais ne l’est pas pour la civilisation industrielle prise dans son ensemble, puisque l’extraction annuelle de matières au niveau mondial a triplé, passant de 27 à 92 milliards de tonnes entre 1970 et 2017[vi]. Quoi qu’il en soit, l’étude du progrès technique se borne trop souvent aux « relations entre la machine industrielle et l’homme », car « les techniques de production ont fait l’objet d’innombrables études sous tous leurs aspects – mécanique, économique, psychologique, sociologique ». Le choix des critiques classiques se porte alors presque naturellement sur ce que la « méthode scientifique » a permis de disséquer, et ignore tout le reste – « les relations entre l’homme et l’auto, le téléphone ou la T.S.F. », les relations de « l’homme et de l’Apparat », ou les « modifications sociologiques dues aux autres aspects de la technique ».
« Pour sortir des soi-disant “arbitraire et subjectivité”, pour échapper au jugement éthique ou littéraire, qui sont, comme chacun le sait, négligeables et sans fondement, il faut ramener au chiffre. Que voulez-vous tirer de l’affirmation que l’ouvrier est fatigué ? Au contraire, lorsque la biochimie permet l’étude chiffrée de la fatigabilité, on peut enfin tenir compte de cette fatigue, il y a un espoir de réalité et de solution. Or, il est tout un domaine des effets de la technique, le plus vaste, de beaucoup, qui n’est pas chiffrable. Celui précisément que nous étudions dans ce travail. Dès lors, apparemment, tout ce que l’on peut dire là-dessus n’est pas sérieux – simplement. Il vaut mieux, par conséquent, fermer les yeux et considérer ou bien que ce sont de faux problèmes – ou bien qu’il n’y a pas du tout de problème. »
L’étude historique des machines et des sources d’énergie constitue une classification et une explication « effroyablement sommaires et superficielles » du monde moderne. Jacques Ellul mentionne sur ce point Norbert Wiener, célèbre mathématicien états-unien et l’un des pères fondateurs de la cybernétique.
« Telle est également l’opinion de M. Wiener qui rejette la classification fondée sur les différentes sources d’énergie : en réalité pour lui, il y a une révolution industrielle, qui a consisté à remplacer le muscle de l’homme. Et, dit-il, s’amorce maintenant une seconde révolution qui consiste à remplacer le cerveau de l’homme. De celle-ci, nous n’avons que des éléments préparatoires et des signes précurseurs. Nous n’en sommes pas encore là. Nous assistons seulement à une mise en ordre du monde dans un stade intermédiaire, car ce qui a changé, ce n’est pas l’usage de telle force naturelle, mais l’application de la technique à tous les domaines de la vie.
C’est l’apparition d’un État véritablement conscient de lui-même, autonome, à l’égard de tout ce qui n’est pas la raison d’état, et produit de la Révolution française. C’est la création d’une technique militaire précise avec Frédéric II et Napoléon 1er sur le plan stratégique comme sur le plan organisation, ravitaillement, recrutement. C’est le début de la technique économique avec les physiocrates, puis les libéraux.
Sur le terrain de l’administration et de la police, c’est aussi le moment des systèmes rationalisés, des hiérarchies unifiées, des fichiers et des rapports réguliers. Il y a, avec Napoléon particulièrement, cette tendance à la mécanisation que nous avons déjà signalée comme le résultat de l’application technique à un domaine plus ou moins humain.
C’est en même temps l’effort et le regroupement de toutes les énergies nationales ; il ne faut plus d’oisifs (on les met en prison sous la Révolution), il ne faut plus de privilégiés, il ne faut plus d’intérêt particulier : tout doit servir selon les règles de la technique imposée de l’extérieur.
Au point de vue juridique, c’est la grande rationalisation du droit avec les codes Napoléon, l’extinction définitive des sources spontanées du droit, comme la coutume ; l’unification des institutions sous la règle de fer de l’État, la soumission du droit au politique. Et les peuples stupéfaits d’une œuvre si efficace abandonnent dans toute l’Europe, sauf en Grande-Bretagne, leurs systèmes juridiques au profit de l’État.
Et ce grand travail de rationalisation, d’unification, de clarification se poursuit partout, aussi bien dans l’établissement des règles budgétaires et l’organisation fiscale, que dans les poids et mesures ou le tracé des routes. C’est cela, l’œuvre technique. Sous cet angle, on pourrait dire que la technique est la traduction du souci des hommes de maîtriser les choses par la raison. Rendre comptable ce qui est subconscient, quantitatif ce qui est qualitatif, souligner d’un gros trait noir les contours de la lumière projetée dans le tumulte de la nature, porter la main sur ce chaos et y mettre de l’ordre.
Dans l’activité intellectuelle, c’est le même effort. Création de la technique intellectuelle pour l’histoire et la biologie en particulier. Les principes issus de Descartes triomphent et donnent naissance non pas à une philosophie mais à une technique intellectuelle. Il est inutile de la décrire : ceci ne correspond pas à notre objet. Tout intellectuel connaît la technique de sa spécialité.
Tout cela se situe très loin “des sources d’énergie” ; que l’on ne dise pas, d’autre part, que c’est la transformation mécanique qui a permis le reste. En réalité, l’essor mécanique global provenant de l’usage de l’énergie est postérieur à la plupart de ces techniques. Il semblerait même que ce soit l’ordre inverse et que l’apparition des diverses techniques ait été nécessaire pour que puisse évoluer la machine. Et celle-ci n’a certes pas plus d’influence sur la société que l’organisation de la police par exemple.
Le grand phénomène n’est pas l’usage du charbon, mais le changement d’attitude de toute une civilisation à l’égard des techniques. Et nous atteignons ici une des questions les plus difficiles : pourquoi, alors que depuis des centaines de siècles le progrès technique est si lent, en un siècle et demi y a-t-il cette brutale efflorescence ? Pourquoi à ce moment historique là, a été possible ce qui ne semblait pas l’être auparavant ? »
Les Grecs et Léonard de Vinci avaient aussi créé des machines, Ellul se demande alors « pourquoi au XIXe siècle a-t-on appliqué, et appliqué en grand ? »
La conjonction de cinq faits « jamais encore réunis dans l’histoire » a conduit à radicalement modifier la nature du phénomène technique depuis le XVIIIe siècle, préparant ainsi le terrain pour « l’invasion technique » :
- « Une très longue maturation ou incubation technique, sans à-coups décisifs, avant l’épanouissement » ;
- L’expansion démographique stimulant l’accroissement de besoins « qui ne pouvaient être satisfaits que par le développement technique », et offrant aussi « un terrain favorable à la recherche et à l’expansion technique, en fournissant non seulement le marché mais le matériel humain nécessaire » ;
- Le milieu économique devait être à la fois « stable » pour que la « recherche primaire technique puisse s’attacher à des objets et des situations bien définies », et « apte à de grands changements, de façon que les inventions techniques aient la possibilité de s’insérer dans le concret, et que la recherche soit stimulée » ;
- Une plasticité presque parfaite de la société, malléable et ouverte à la propagation de la technique depuis la « disparition des tabous sociaux et la disparition des groupes sociaux naturels » ;
- Une intention technique claire qui unit toutes les forces à la poursuite de l’objectif technique (« Dans toutes les autres civilisations, il y a eu un mouvement technique, il y a eu un travail plus ou moins profond dans ce sens, mais on trouve rarement une intention de masse, clairement reconnue et orientant délibérément dans le sens de la technique la société entière. »)
Après avoir discuté technique et machine, puis technique et science, Ellul donne sa définition du phénomène technique :
« Le phénomène technique est donc la préoccupation de l’immense majorité des hommes de notre temps, de rechercher en toutes choses la méthode absolument la plus efficace. Car on est actuellement passé à la limite dans les deux sens. Ce n’est plus aujourd’hui le moyen relativement le meilleur qui compte, c’est-à-dire comparé à d’autres moyens également en action. Le choix est de moins en moins affaire personnelle entre plusieurs moyens appliqués. Il s’agit en réalité de trouver le moyen supérieur dans l’absolu, c’est-à-dire en se fondant sur le calcul, dans la plupart des cas.
Cette science s’étend à des domaines immensément divers, depuis le fait de se raser jusqu’au fait d’organiser le débarquement de Normandie et la crémation de milliers de déportés. Il n’y a plus d’activité humaine qui maintenant échappe à cet impératif technique. Il y a une technique de l’organisation (on voit que le grand fait signalé par M. Toynbee s’intègre dans cette conception du phénomène technique) exactement comme il y a une technique de l’amitié ou une technique de la natation. Dans ces conditions, on s’aperçoit que nous sommes très loin de la confusion entre la technique et la machine ; et, si nous voulons envisager les grands secteurs d’application de cette recherche des moyens, nous trouverons, après la très évidente technique mécanique (dont nous ne parlerons pas parce qu’elle a déjà trop attiré l’attention et qu’elle est trop connue) et toutes les formes de techniques intellectuelles (fichiers, bibliothèques, etc.), trois grands secteurs d’action de la technique moderne.
La technique économique, dont l’immensité tout entière subordonnée à la production va depuis l’organisation du travail jusqu’à la planification. Cette technique est distincte des autres à cause de son objet et de son but sans quoi, évidemment, ses problèmes sont les mêmes que ceux de toutes les autres activités.
La technique de l’organisation, qui concerne les grandes masses, s’applique aussi bien aux grandes affaires commerciales ou industrielles (et par conséquent ressortit au domaine économique) qu’aux États et à la vie administrative ou policière. Bien plus, cette technique d’organisation se trouve appliquée dans la guerre et cette technique assure maintenant la puissance d’une armée au moins autant que ses armes. Actuellement tout ce qui fait partie du domaine juridique est tributaire de la technique d’organisation.
Le troisième domaine, c’est la technique de l’homme, dont les formes sont très diverses, depuis la médecine, la génétique jusqu’à la propagande, en passant par les techniques pédagogiques, l’orientation professionnelle, la publicité, etc. Ici l’homme lui-même est objet de technique. »
Ellul retrace brièvement l’histoire de la technique en évoquant la Grèce et la Rome antiques, la technique et le christianisme, puis le changement de paradigme précédant la révolution industrielle. Il liste les caractéristiques des techniques traditionnelles pour bien les différencier des techniques modernes qui s’imposent en Occident à partir du XVIIIe siècle :
- La technique ne s’applique que dans un domaine limité de la vie ;
- Il existe peu de moyens pour atteindre un résultat, et l’on ne cherche guère à perfectionner ces moyens ;
- La technique est toujours locale avant le XVIIIe siècle ;
- Le progrès technique évolue très lentement ;
- Grande diversité des techniques provenant de la subjectivité humaine (souci de l’esthétique par exemple) ;
- Outils et techniques sont soumis à la volonté humaine (le progrès technique est sous contrôle) ;
- La possibilité de choix réservée à l’homme, ce dernier pouvant rompre avec le système technicien imposé en fuyant le territoire (restreint à l’époque préindustrielle) sous contrôle de l’État.
Depuis la révolution industrielle et l’apparition des machines, la technique colonise peu à peu les moindres recoins de l’existence humaine, car plus rien ne peut être laissé au hasard dans une société-machine. Il faut que l’ordre, la statistique et l’objectivité s’imposent là où autrefois régnaient la subjectivité, la spontanéité et l’improvisation. Pourtant, l’histoire nous enseigne que le fétichisme de l’efficience, de la vitesse et de l’ordre est un état pathologique propre à la civilisation industrielle.
« Même dans les activités que nous considérons comme techniques, ce n’est pas toujours cet aspect qui domine dans une collectivité au travail ou en guerre. Le but économique, l’effort technique deviennent secondaires par rapport au plaisir d’être ensemble. “Autrefois, lorsqu’une famille de la Nouvelle-Angleterre convoquait un bee (réunion pour travaux en commun), c’était pour tous un des moments les plus agréables de l’année. Le travail n’était guère qu’un prétexte à se réunir” (Homans, cité par Scott et Lynton). L’activité de relation, le rapport humain dominent de très loin le schéma technique et le devoir de travail qui sont secondaires et mouvants.
Le monde social, au sens propre, est exempt en fait de technique, mais, même sur le plan de la vie individuelle, la technique occupe une place beaucoup plus limitée que nous ne le pensons. Parce que nous jugeons en modernes, nous croyons que produire et consommer recouvre toute la vie. »
[i] https://www.lemonde.fr/blog/binaire/2019/07/09/outils-de-decision-automatique-opportunites-et-risques-pour-nos-societes/
Intelligence artificielle : Faut-il se méfier des algorithmes ?
[ii] https://www.universalis.fr/encyclopedie/technique/1-le-sens-de-la-technique/
[iii] https://www.toupie.org/Dictionnaire/Technologie.htm
[iv] https://fr.wikipedia.org/wiki/Technologie
[v] https://www.nationalgeographic.com/animals/article/130425-humpback-whale-culture-behavior-science-animals
[vi] https://www.resourcepanel.org/fr/rapports/perspectives-des-ressources-mondiales