Définition : énergie renouvelable ou alternative
Une énergie est qualifiée de renouvelable lorsqu’elle provient de sources naturelles inépuisables (lumière, eau ou vent) et s’oppose à l’énergie non renouvelable dépendante d’un stock limité de ressources. Il existe deux sources naturelles principales d’énergies renouvelables : le Soleil et la Terre. Le premier est à l’origine du cycle de l’eau, des marées, du vent et stimule la croissance des végétaux. La seconde dégage de la chaleur.
Pour produire de l’électricité dite « verte », on exploite des forces inépuisables comme le mouvement de l’air ou de l’eau, la lumière du soleil, ou des ressources qui se renouvellent à un rythme relativement rapide comme la biomasse végétale. Les énergies renouvelables se distinguent des énergies fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel. En effet, ces combustibles fossiles sont le résultat d’une transformation chimique démarrée il y a plusieurs millions d’années. Cela en fait des énergies non renouvelables à l’échelle humaine.
Mais les énergies renouvelables sont en réalité loin d’être « propres » et encore moins « renouvelables ». Si le vent, le soleil et le mouvement de l’eau (courant d’une rivière, vagues, courant marin, etc.) sont effectivement inépuisables, c’est loin d’être le cas des matériaux utilisés pour transformer cette énergie en électricité utilisable par la civilisation industrielle. Le vent, la lumière du soleil ou le mouvement de l’eau sont convertis en électricité ou en chaleur par des machines, des installations industrielles et acheminées par des infrastructures aux centres urbains, commerciaux et industriels. Ces installations industrielles nécessitent des matériaux – béton, métaux, plastique, verre, etc. – produits à partir de matières premières disponibles en quantités limitées dans la croûte terrestre.
Il y a donc confusion entre la source de l’énergie, qui est elle bien renouvelable, et le moyen utilisé pour l’exploiter qui lui n’est absolument pas renouvelable.
Différences entre énergies fossiles et énergies renouvelables
- L’électricité ou la chaleur produites avec les carburants fossiles s’obtient souvent par combustion, un procédé rejetant des particules fines et des quantités colossales de CO2 dans l’atmosphère ;
- Les défenseurs des énergies renouvelables mettent en avant la baisse considérable – voire la suppression – des émissions durant la production d’électricité, mais les émissions se déplacent à un autre endroit dans le cycle de vie de l’industrie des renouvelables ;
- Selon EDF, l’exploitation des énergies renouvelables « engendre très peu de déchets et d’émissions polluantes », chose bien évidemment totalement fausse si l’on prend en compte l’industrie du renouvelable dans son entièreté ;
- Une autre caractéristique des énergies dites « propres » est leur très faible pouvoir énergétique, c’est-à-dire que pour arriver à la même capacité productive qu’une centrale à charbon par exemple, il faut des centrales solaires et éoliennes gigantesques qui occupent de l’espace et consomment beaucoup de matières premières.
Présentation rapide des différentes énergies renouvelables
Énergie éolienne
L’énergie éolienne provient du déplacement de masses d’air à la surface du globe. Les hommes utilisent le vent probablement depuis une époque bien antérieure à l’apparition de la civilisation. Durant l’Antiquité, les civilisations exploitent le vent pour déplacer des masses conséquentes en voilier, pour la guerre et le commerce notamment. Plus tard, ce seront les moulins à vent qui exploiteront cette ressource. Aujourd’hui, les éoliennes modernes transforment l’énergie mécanique issue du vent en énergie électrique. On distingue généralement les parcs éoliens onshore construits sur la terre ferme des parcs éoliens offshore construits au large des côtes. Il y a quelques années, l’auteur de ce site a pu se rendre en Allemagne, au bord de la mer du Nord, pour réaliser un reportage sur l’éolien offshore.
Énergie solaire
Il existe deux grandes familles de techniques pour obtenir de l’électricité en utilisant la lumière et la chaleur du Soleil.
Énergie solaire thermique
Dans le cas d’une centrale solaire thermique, la puissance du rayonnement solaire est utilisée pour chauffer de l’eau transformée ensuite en vapeur. Celle-ci entraîne alors des turbines produisant de l’électricité.
Énergie solaire photovoltaïque
Dans le cas des panneaux solaires photovoltaïques, les cellules essentiellement composées de silicium captent et transforment la lumière du soleil en courant électrique continu.
Énergie hydroélectrique ou hydroélectricité
Les hommes utilisent l’énergie hydraulique au moins depuis l’Antiquité grâce aux moulins à eau. Plus récemment, l’énergie issue du mouvement de l’eau est utilisée pour la production d’électricité renouvelable (vagues, hydrolienne, marémotrice, barrage hydroélectrique, conduite forcée, etc.). Dans le cas des barrages ou des conduites forcées, la force de l’eau entraîne des turbines produisant ainsi de l’électricité.
Énergie géothermique
La géothermie exploite la chaleur produite par l’activité intense du noyau terrestre. L’énergie calorique de sources chaudes ou de nappes souterraines est utilisée directement ou convertie en électricité. De l’eau peut également être injectée dans les profondeurs, celle-ci se réchauffe au contact des roches chaudes puis remonte chargée en énergie calorique.
Énergie issue de la biomasse
La biomasse est l’énergie solaire stockée sous forme organique grâce à la photosynthèse (bois et biocarburants). C’est aujourd’hui la principale source d’énergie renouvelable en France, bien qu’elle soit sujette à de nombreuses critiques en raison de l’espace au sol nécessaire à sa production.
Dans les scénarios du rapport du GIEC publié en octobre 2018, l’exploitation de la biomasse est recommandée pour intervenir sur la régulation du climat (géo-ingénierie). Cette technique appelée BECCS (Bioénergie associée au captage et stockage du carbone) implique la culture industrielle de végétaux, puis leur brûlage afin de produire de l’énergie tout en captant le CO2 issu de la combustion. Le CO2 émis durant la combustion étant celui capté en amont par les plantes, il suffirait alors de le stocker dans des réservoirs géologiques, d’anciens gisements de gaz ou de pétrole par exemple. Malgré les risques évidents – risques de fuite des réservoirs, destruction de la biodiversité via la perte d’habitat, destruction des sols, menace pour la sécurité alimentaire, pollutions multiples, etc. –, le déploiement de la BECCS semble promis à un bel avenir.
Avantages et inconvénients des énergies renouvelables
Bien qu’elles soient aujourd’hui plébiscitées, l’exploitation des énergies renouvelables affiche bien plus d’inconvénients que d’avantages, en tout cas du point de vue d’un humain soucieux de la vie sur Terre.
Au-delà des débats classiques autour de l’intermittence, de l’utilisation de terres et de métaux rares, l’impact environnemental des énergies renouvelables est globalement désastreux.
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EnR et autonomie, un autre mensonge
Il existe une très forte attirance pour l’autoconsommation comme en témoigne un sondage OpinionWay réalisé en 2018 où 88 % des personnes interrogées déclaraient vouloir couvrir leurs besoins énergétiques s’ils avaient des panneaux photovoltaïques. Mais l’autonomie énergétique restera un doux rêve. D’une part, la consommation énergétique s’accroît constamment avec le développement technologique et les innombrables appareils électriques colonisant l’existence humaine. D’autre part, les panneaux solaires comme les solutions de stockage de l’énergie (batteries) dépendent de brevets industriels, de firmes multinationales, de matières premières extraites dans des pays éloignés, de chaînes logistiques internationales, bref, d’un système de production globalisé et industriel. Où est l’autonomie là-dedans ?