Les objets connectés, une source d’espoir en matière d’énergie et de santé
Une grande révolution est en marche. De plus en plus d’objets, des plus simples aux plus sophistiqués, sont aujourd’hui en mesure de récolter de l’information et de la diffuser via une connexion Bluetooth ou WiFi. On appelle ce phénomène Internet of Things ou Internet des Objets.
Jusqu’à il y a peu, notre smartphone était l’unique objet de ce type. Des applications existent pour contrôler son rythme de sommeil ou l’énergie dépensée durant son jogging. L’annonce des Google Glass, ces lunettes à réalité augmentée, a également fait grand bruit. Aujourd’hui, des bracelets et des montres munis de capteurs toujours plus performants ont des fonctions bien spécifiques. Le bracelet Wristify procure une sensation de chaud ou de froid selon les envies de son propriétaire et le bracelet Olive aide à contrôler son niveau de stress tout au long de la journée.
Apple fait une percée dans le business de la santé
La présentation très médiatique de la iWatch et l’annonce de sa sortie en 2015 nous montrent qu’Apple compte bien se tailler une part de ce marché qui devrait à terme dépasser celui des Smartphone et des tablettes. La raison est simple, les applications possibles sont quasi infinies. Dans le domaine de la santé avec des produits comme la iWatch à l’énergie avec les thermostats Nest, rachetés en janvier 2014 par Google pour 3,2 milliards de dollars. La sécurité, les loisirs et le sport ne sont pas en reste, il suffit d’aller faire un tour sur un des nombreux guides d’achats existants sur le Web.
Revenons à Apple et sa montre connectée. Grâce à des capteurs toujours plus sophistiqués, cette montre analyse en plus du rythme cardiaque des paramètres tels que la pression artérielle, le taux d’hydratation ou le taux de glycémie. On est loin d’un simple cardiofréquencemètre.
En plus de cela, l’application Health récupère ces données, permet de les afficher sous forme de tableaux et de graphique pour une meilleure lisibilité. Le temps passé assis, debout ou à courir par exemple s’affiche sous forme de cercles rendant facile le suivi des progrès réalisés.
C’est un système intéressant qui peut à terme réduire les comportements à risque et par conséquent les grandes maladies de notre époque provoquées par la malbouffe et la sédentarité.
Vie privée et liberté menacées par l’Internet des Objets ?
Certaines compagnies exploitent déjà des informations sur le comportement des individus, à l’instar de Google ou Amazon avec les habitudes de navigation des internautes. Apple aussi pourrait utiliser ces données personnelles à des fins commerciales. L’entreprise a d’ailleurs a entamé des discussions avec les compagnies d’assurance américaines UnitedHealth et Humana.
Dans un avenir proche, les assureurs pourraient proposer voire obliger leurs clients à porter une iWatch pour adapter les tarifs en fonction du mode de vie de chacun. Une activité physique régulière vous permettra de gagner des bonus, a contrario une consommation d’alcool ou de cigarettes fera grimper la facture. Des assureurs ont déjà lancé des opérations de ce type.
On voit mal comment l’État pourrait s’opposer à un système de santé qui soigne plus efficacement et prolonge l’espérance de vie de ses citoyens, et ce même au prix d’un recul de la liberté. Surtout quand l’État, comme en France, couvre via la Sécurité Sociale une part conséquente des dépenses de santé.
Economiser de l’énergie avec les objets connectés
J’ai parlé plus haut de la société Nest qui propose des thermostats intelligents qui s’adaptent aux habitudes des occupants de la maison. Selon le directeur général Europe, il diminuerait de 15% à 20% la facture de chauffage d’un ménage.
Avec des appareils comme le bracelet Wristify, on franchit encore un cap. Au lieu de chauffer ou de refroidir une pièce entière, le contrôle de la température se fait à l’échelle individuelle. Le développement des vêtements intelligents va dans le même sens. Il existe une multitude d’espaces publics, de centres commerciaux, de bureaux où la température ambiante est inadaptée aux préférences de chacun. Imaginez la quantité d’énergie qui pourrait être économisée.
En matière de domotique, le boitier Smappee se branche sur le tableau d’alimentation générale de la maison. Il mesure la consommation d’électricité et envoie des rapports détaillés sur le Smartphone ou la tablette de l’utilisateur. Il économisera en moyenne 12% sur sa facture d’énergie selon le site du fabricant.
Ces systèmes intelligents ont certes un intérêt financier à court terme pour leur propriétaire, mais sur le long terme ils permettent d’appuyer et de crédibiliser la transition énergétique et le recours massif aux énergies vertes. Nul doute que l’Allemagne, les États-Unis ou même la Chine sont sérieusement en train de plancher là-dessus.