Zippo, le rappeur technocritique qui dénonce les escrocs de l’écologie
« Le monde industriel ne meurt que pour renaître tout vert »
– Zippo
Comment survivre au beau milieu du désastre industriel ? Il est conseillé de faire du sport, de marcher en forêt, d’éviter autant que possible la nourriture ultra-transformée, de partager des activités avec des camarades en résistance, et bien sûr d’écouter Zippo sans modération. J’ai découvert il y a quelques années ce rappeur critique de la technologie et de la civilisation à travers l’album Zippo contre les robots puis avec l’EP Bûcheron. J’ai immédiatement accroché avec l’instru autant qu’avec les textes qui traduisent un amour profond de la nature sauvage, de la liberté, un amour qui a pour pendant une haine viscérale de cet élevage d’humains en batterie qu’est la société techno-industrielle. Dernièrement, Zippo a remis le couvert avec un nouvel album, Automne, réalisé avec le beatmaker Greenfinch.
Si je parle de Zippo sur ce blog, ce n’est pas seulement pour faire découvrir aux lecteurs cet excellent artiste qui résiste à sa manière au pire système d’esclavage de l’histoire. Le rappeur a également écrit une chanson sur l’album Zippo contre les robots pour dénoncer le greenwashing des « bobos crados » et autres « merdeux d’la COP21 ». Vous trouverez ci-dessous les paroles et la musique afin de cultiver en chanson et sans modération votre haine des escrocs de l’écologie. Vivement l’effondrement !
Philippe Oberlé
[Intro]
Vert, vert, vert, vert
[Couplet 1]
Même à la verticale du vide l’humain persévère
À faire des trucs stupides, cupides, pour des billets verts
Suicidaire est l’humanité qui se fait à l’idée de la brutalité
Verdict : tout est foutu, merci. Voulez-vous du
Verni par-dessus la peinture ? Même si celle-ci
N’est pas garantie ni certifiée du sceau de la vérité
Versons de la couleur sur les coupes budgétaires
Il reste plus qu’à peindre en vert les réacteurs nucléaires
Allez, verrouillons les boulons et rentrons dans l’air où l’on
S’débrouille pour avoir l’air cool avant qu’ce vert rouille
Mais vers où fuir ? Bats les couilles y verront pas
Trop la différence quand ils vivront derrière des vérandas
Def-Con 4, allez, allons-y sans vergogne
La guerre comme exutoire pendant que l’soleil vert cogne
Vérifiez vos vertus, vous qui vous vantez d’ouverture
Vous êtes quinze milliards car vous en valez deux, vous êtes avertis
Rares sont ceux qui voudraient le voir vraiment paraît-il
Tant pis, à moi de boire le verre à moitié vide
Verdict, ils ont tous l’air blêmes merde, c’est la zer-mi
Les vrais, la vermine, tout l’monde est sous verveine
Faut faire vite, j’ai le vertige quand j’les vois être fiers d’eux
Ces merdeux d’la COP21, ils sont tous véreux
Qui survivra verra vraiment qui étaient les rêveurs
Les vendeurs d’Areva ou bien les enfants de la terreur
[Refrain 1]
Y a rien à dire, jusque-là ils étaient beaux vos drapeaux
Bientôt ils vont changer de couleur comme le logo McDo
L’écologie devient rentable quand des bobos crados
Décident de s’asseoir à une table et tiennent des propos barjots
Elles s’indignent, elles ont le spleen facile
Toutes ces belles plantes, ouais j’crois qu’elles ont de petites racines
Tend l’oreille, si t’entends des bruits d’machines
C’est le lavage de cerveau, green washing
[Couplet 2]
Nos rues sont les verrues de vos villes
Des vertes et des pas mûres on en a vu
Maintenant les gosses ont des vestes et des armures, ouais
On se prend pour le centre de l’univers, sachez
Qu’on changera les choses en bleu de travail et pas en Versace
Les frères veulent les sept merveilles avant qu’leur mère vieillisse
Ils seront tous pervers avant qu’leur père périsse
Lobotomisés par des vers mielleux couleur vermeille
Qui leur ont vendus un monde meilleur, ah c’est merveilleux
Mais même à Versailles, les humains sont versatiles
Mec, ils ont peut-être l’air vaillant, mais ils ont les nerfs fragiles
Vaut mieux pas compter sur eux pour t’sortir de c’calvaire
C’est sûr que si t’es pas d’leurs amis t’es d’leurs adversaires
Ouais Big Brother à déjà très bien planté l’décor
Il veille sur ces pécores même de Veracruz au Vercors
Tu peux les priver de dessert, ils vont remettre le couvert
Le monde industriel ne meurt que pour renaître tout vert
[Pont]
Vert, vert, vert, vert
Vert, vert, vert
[Refrain 2]
Y a rien à dire, jusque-là ils étaient beaux vos drapeaux
Bientôt ils vont changer de couleur comme le logo McDo
L’écologie devient rentable quand des trop gros barreaux
Retiennent la vérité cachée au fond de profonds cachots
Ils s’indignent, ils ont le spleen facile
Loin des cris de famines ils boivent de la Cristalline
Tend l’oreille, si t’entends des bruits de machines
C’est le lavage de cerveau, green washing