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Comment appréhender intelligemment l’effondrement de l’État-nation ?

« Souvent un ennemi habile vous amuse par de feintes propositions de paix ; ne donnez pas légèrement dans ce piège, et songez que ses intentions ne sauraient être sincères. »

– Carl von Clausewitz, De la guerre, 1832.

Réduire notre dépendance à l’État et au système industriel est la condition de notre survie et de notre bien-être futur. Avant de poursuivre, quelques mots sur l’effondrement, une notion souvent mal comprise. La confusion règne, elle est même savamment cultivée par des opportunistes proches des sphères du pouvoir qui ont compris comment exploiter la peur de l’effondrement au profit de leur classe sociale. Devenues hégémoniques avec le succès de la collapsologie, la version hollywoodienne de l’effondrement et les caricatures grotesques du survivalisme qui l’accompagnent systématiquement sont bien éloignées des faits. L’effondrement à venir de l’État-nation, ce n’est pas la fin du monde ni l’apocalypse sur Terre, mais une opportunité rare qu’il nous faut saisir.

1) D’après Guy D. Middleton, auteur d’Understanding Collapse : Ancient HIstory and Modern Myths paru chez Cambridge University Press, historiquement « ce sont les États qui s’effondrent », pas les civilisations ni les cultures qui elles se transforment. Lors d’un effondrement, les « gros » États ou les Empires se disloquent et laissent un espace politique vide rapidement occupé par une diversité de groupes sociaux plus hétérogènes. Middleton ajoute que par le passé les gens se sont tout simplement adaptés, « ils ont préservé certains aspects de leur culture et en ont rejeté d’autres. » La collapsologie propage aussi un récit occidentalo-centré qui dissimule la responsabilité des colons européens dans les génocides culturels et autres massacres innombrables orchestrés en continu depuis des siècles au nom du Saint Progrès de la civilisation occidentale.

Middleton :

« Les histoires des Mayas et du changement climatique ainsi que l’autodestruction écocidaire des habitants de l’Île de Pâques conviennent à ceux qui veulent diffuser un récit dramatique sur notre propre maltraitance de l’environnement à l’époque moderne, et sur le sort possible de notre propre civilisation. Il s’agit d’histoires sensationnelles taillées pour les médias qui véhiculent des leçons morales et pratiques, d’où leur présence fréquente dans la littérature environnementale et les médias de masse. On retrouve cette propension au spectaculaire dans les récits d’un certain nombre d’autres effondrements. Mais ces récits s’approprient l’histoire des peuples du passé et des peuples indigènes pour en faire des paraboles modernes centrées sur l’Occident. Ils s’attardent sur les échecs supposés des sociétés prémodernes et non-occidentales plutôt que de souligner leur résilience face aux difficultés ou de rappeler le rôle de l’Occident dans leur destruction culturelle finale[1]. »

2) Le niveau de destruction écologique permis par la technologie moderne est effectivement cataclysmique, mais à la différence des civilisations préindustrielles, la civilisation technologique a considérablement réduit sa dépendance aux écosystèmes naturels. Contrairement aux sociétés préindustrielles, la probabilité qu’un effondrement de la biodiversité entraîne l’effondrement de la civilisation industrielle est certainement bien moindre. Causée en particulier par l’extraction industrielle de ressources naturelles et l’artificialisation des terres, la dévastation de la nature conditionne depuis les débuts de l’ère moderne l’accélération technologique et l’urbanisation outrancière (le fameux « développement »). Il est bien plus plausible que l’extermination continue d’espèces vivantes au cours de ce siècle entraîne un renforcement du système techno-industriel et non sa chute. Les systèmes artificiels remplacent les systèmes vivants. Pour résumer la situation, nous sommes à l’heure actuelle lancés dans une course contre la montre où il nous faut stopper le système technologique avant qu’il ne rende toute vie impossible sans prothèses technologiques. Posez-vous la question suivante : aimeriez-vous importer sur Terre l’existence encapsulée de Thomas Pesquet et de ses petits copains astronautes de l’ISS ? À moins d’être un cyborg décérébré, vous devriez répondre par la négative.

3) En raison du développement technologique (industrie numérique et cryptomonnaies notamment), certains hommes d’affaires et journalistes anticipent l’effondrement des États-nations modernes depuis plus de vingt ans, dont les auteurs de The Sovereign Individual : How to Survive and Thrive During the Collapse of the Welfare State. L’effondrement des États-nations n’est pas seulement une opportunité pour les autonomistes. Cette perspective réjouit également de nombreux technologistes ultralibéraux – dont le milliardaire Peter Thiel, cofondateur de PayPal avec Elon Musk – qui y voient la possibilité de libérer leurs pulsions prométhéennes de toute entrave.

4) Lors de catastrophes, les études sociologiques montrent que les humains ont tendance à s’entraider plutôt qu’à s’entretuer. Il y a bien sûr toujours un risque de voir des groupes opportunistes et violents, menés par des individus avides de pouvoir et de gloire, profiter du recul de l’État pour accaparer les ressources (terres, humains, armement ou autre) et imposer leur propre loi, créant ainsi de nouvelles entités étatiques plus petites et agiles. Pour rappel, la mafia et l’État sont une seule et même chose. Sur ce point, il faut lire l’excellent texte « La guerre et la construction de l’État en tant que crime organisé » du grand historien et sociologue Charles Tilly[2].

On peut maintenant répondre à la question posée dans le titre de cet article. Afin de plonger les populations dans une dépendance inhumaine, les États modernes ont éradiqué les sociétés traditionnelles en Europe. Leur précieux savoir, transmis de génération en génération depuis des temps ancestraux, a disparu de la mémoire collective. La réduction de la dépendance au système techno-industriel passe donc par un (ré)apprentissage des choses qui caractérisent la vie humaine depuis 300 000 ans, et qui caractérisent encore de nombreuses sociétés traditionnelles dans les pays du Sud : autonomie matérielle/énergétique, (ré)apprendre à faire société, reconnaissance des plantes, orientation, potager, premiers soins, autodéfense, etc. Cela passe aussi par une lutte acharnée – l’autodéfense – contre le système industriel qui détruit les conditions écologiques – terre fertile, climat viable, salubrité et disponibilité de l’eau – indispensables à notre future autonomie, pierre angulaire de la dignité humaine.

Mettre sa vie et celle de ses proches entre les mains d’États-nations au bord de l’effondrement est probablement la chose la plus irresponsable qui soit. Cela n’empêche pas un certain nombre de gens, souvent des nostalgiques de l’État providence des Trente glorieuses responsable entre autres de l’industrialisation de l’agriculture et du secteur de la chasse en France, de prêcher un retour en force de la technocratie (voir Charles Stépanoff, L’animal et la mort ; voir aussi cette interview de l’historien Christophe Bonneuil[3]). Ce fameux État « stratège » a cependant été incapable de contrôler le processus de développement, pas plus que ses conséquences sociales et écologiques désastreuses (voir James C. Scott, L’œil de l’État : moderniser, uniformiser, détruire). Mais certains technocrates influents reconvertis en prophètes de l’apocalypse persistent dans un aveuglement extrêmement dangereux. Avec leur arrogance habituelle, ils maintiennent qu’« il faut tout faire pour échapper à l’effondrement[4] », car seul l’État serait capable de piloter la décroissance pour « amortir[5] » les chocs à venir.

Personnellement, j’ai arrêté de croire au père Noël. N’importe quel paysan africain sait que limiter le risque – instabilité climatique, attaques d’animaux, maladies fongiques – implique de diversifier les cultures vivrières. Pour faire face à l’effondrement des États, c’est pareil. En autonomisant les territoires, on diversifie les stratégies de subsistance pour les adapter aux ressources naturelles et aux microclimats locaux. On accroît ainsi la résistance aux chocs globaux, qu’ils soient géopolitiques ou climatiques. C’est tout le contraire de la planification étatique qui nécessite la centralisation et impose une stratégie uniforme à l’ensemble du territoire national. Accorder un quelconque crédit aux « solutions » avancées par des étatistes de la première heure tels que l’ingénieur polytechnicien Jean-Marc Jancovici et l’économiste Gaël Giraud revient à creuser notre propre tombe. Pire encore, ces deux énergumènes surdiplômés au cynisme sans limites savent bien comment rendre sexy l’autoritarisme. Comme le rapporte très justement Bertrand Louart sur la base d’une interview du polytechnicien publiée dans le magazine L’Expansion, « Jancovici se sert du prétexte du changement climatique pour promouvoir une reprise en main autoritaire de la société, renforcer les contraintes sur le comportement de chacun. Tous les “responsables” ne savent que promouvoir la fuite en avant dans toujours plus de sciences de technologies, de lois et de règlements, de contrôles et de police afin de conserver l’illusion qu’ils se rendent ainsi “comme maîtres et possesseurs de la nature” ».

Jean-Marc Jancovici parle sans complexe de manipulation des masses pour soumettre docilement le peuple à la « contrainte » :

« Toutefois, pour que les gens acceptent un univers plus contraint, il faudra focaliser l’attention des citoyens électeurs non sur la contrainte, mais sur des projets concrets qui permettent de se sentir impliqué, et il est possible d’en trouver un paquet[6] ! »

De son côté, après avoir tripatouillé ses modèles mathématiques comme un Merlin l’enchanteur concocterait ses potions, le Giraud nous dit qu’il est possible d’échapper à l’effondrement de l’État. Chouette ! La dévastation planétaire pourrait continuer à condition de se serrer la ceinture comme jamais auparavant. Le Giraud est un ambitieux. Il appelle les gouvernements à mettre promptement en œuvre des « politiques publiques hypervolontaristes[7] ». L’histoire est remplie de « politiques publiques hypervolontariste » qui ont causé des dizaines de millions de morts. Hitler, Mao et Staline se sont particulièrement illustrés par leur hypervolontarisme. Dans l’histoire humaine, aucune autre entité n’est arrivée à la cheville de l’État pour répandre la dévastation, la souffrance et la mort.

Les architectes de la société industrielle qui ont fait de nous des toxicomanes se font passer pour de bons samaritains. Après avoir inoculé le mal, usant de tous les stratagèmes de l’art de la guerre, l’élite technicienne essaye de nous refourguer une cure de désintoxication drastique – en vérité, une cure de réintoxication, puisqu’il s’agit de nous maintenir sous dépendance étatique et technologique, de réinventer et perfectionner cette dépendance. Jacques Ellul avait flairé l’arnaque et nous alertait déjà en 1954 dans La Technique ou l’Enjeu du siècle lorsqu’il écrivait que « la condition faite à l’homme par la technique suppose cette évasion spéciale que la technique lui offre : merveilleuse organisation qui prévoit le contre-poison là où elle distille le poison. » 

Dans ses Réflexions sur les causes de l’oppression sociale et de la liberté parues en 1934, Simone Weil avait elle aussi démasqué l’escroquerie technicienne, conséquence de la spécialisation du travail au sein de la société industrielle :

« Toute notre civilisation est fondée sur la spécialisation, laquelle implique l’asservissement de ceux qui exécutent à ceux qui coordonnent ; et sur une telle base, on ne peut qu’organiser et perfectionner l’oppression, mais non pas l’alléger. »

Ce n’est pas un hasard si Jancovici se présente constamment comme notre « serviteur » dans ses publications, sur son blog[8] comme sur les réseaux sociaux[9]. Mais l’État et ses serviteurs n’ont qu’un seul objectif en réalité : assurer leur propre reproduction au mépris de tout le reste – l’environnement, la société, l’humain. Grâce à la spécialisation du travail qu’implique la société industrielle, les technocrates, bien positionnés au sommet de la hiérarchie, n’ont aucunement besoin de se salir les mains pour faire appliquer les politiques infâmes qui sortent de leur cerveau malade. Ainsi, les Giraud-Janco de ce monde peuvent se prétendre éclairés, démocrates et pacifistes tout en appelant de leurs vœux des politiques ultra-autoritaires potentiellement désastreuses qui échoueront presque certainement à prévenir l’effondrement des États-nations modernes, une métamorphose en cours de la civilisation industrielle impossible à contrôler ou à enrayer.

Le régime Jancovichy est à notre service. S’il le dit, c’est forcément vrai, n’est-ce pas ?

Revenons au survivalisme. Souvent caricaturé à l’extrême dans les médias, le mouvement survivaliste apporte des stratégies d’adaptation dignes d’intérêt pour se préparer à l’effondrement hautement probable des États-nations. Conséquence de la délégation de l’exercice de la violence à l’État et du « processus de civilisation » (ou domestication, ce qui revient au même), les progressistes de droite comme de gauche ont développé une aversion pathologique pour la souffrance et la violence. C’est pourquoi voir des survivalistes s’entraîner à l’autodéfense génère chez ces esprits trouillardisés une peur irrationnelle et des réactions épidermiques. Paradoxalement, c’est cette délégation de la violence à l’État qui a rendu possible l’opulence matérielle délirante (le « progrès ») et l’augmentation exponentielle de la violence dans le monde, les deux faces inséparables de la modernité occidentale (voir Stépanoff).

Même Aurélien Berlan, qui se défend pourtant d’être un « gauchiste » assimilant la liberté à l’oisiveté, dit des choses contradictoires sur le survivalisme. Dans le dernier chapitre de Terre et Liberté, il écrit d’abord que « le “subsistantialisme” est aux antipodes politiques du survivalisme des apprentis Rambo qui se préparent à l’effondrement dans leurs bunkers privés ou dans leurs “bases autonomes durables”. » Puis, quelques pages après, il rapporte qu’autrefois la paysannerie était incapable de s’organiser pour assurer sa défense, que cette faiblesse explique son asservissement systématique par les classes dominantes à la tête des États.

« Cette exploitation de la paysannerie, depuis l’âge de bronze et l’apparition des armes et armures en métal, a tenu à son infériorité militaire, qui l’a mise à la merci des guerriers bien équipés. Ce qui nous amène à une vérité cruelle : être en mesure d’assurer sa subsistance ne rend pas libre si l’on n’est pas en mesure d’assurer sa propre défense. Bien au contraire, cette capacité fait de nous la proie rêvée de ceux qui veulent être délivrés des nécessités matérielles et ont les moyens de nous subjuguer, sans prendre trop de risque. Voilà pourquoi Max Weber estimait que les classes qui ne pouvaient pas s’offrir un équipement militaire et s’exercer aux armes “n’étaient plus, par là même, capables de garantir leur pleine liberté.” De même, Simone Weil estimait que si l’oppression est fonction du degré de dépendance matérielle, c’est sur les trois plans des moyens de subsistance, des outils de production et des techniques de défense. »

C’est pour cette raison que je précisais dans une publication précédente[10] que Terre et Liberté était un bon livre de philosophie politique, mais un livre qui laisse à désirer sur le plan stratégique. Ce livre ne nous donne pas d’éléments pratiques pour réaliser concrètement le projet de société hautement désirable porté par Aurélien Berlan. Une chose est sûre, pour atteindre cet objectif, il faut démanteler le système technologique et l’État. La chute du premier entrainera automatiquement celle du second. Naturellement, des États existaient avant l’ère industrielle, mais leur pouvoir de nuisance sur la société, l’humain et l’environnement était infiniment moindre qu’aujourd’hui. De plus, il était relativement facile d’échapper à la rapacité des crapules d’État avant la première révolution industrielle. C’est ce que montre James C. Scott dans l’excellent Zomia ou l’art de ne pas être gouverné (2009). Il remarque en outre deux principes vitaux à retenir pour tous les autonomistes :

« L’inaccessibilité et la dispersion sont les ennemies de l’appropriation. Or, pour une armée en marche comme pour un État, l’appropriation est la clé de la survie. »

Si vous souhaitez en savoir plus sur le milieu autonomiste/survivaliste, et si par hasard vous êtes sur Paris demain, sachez que deux de mes anciens collègues à Wildlife Angel (WA) tiendront chacun une conférence demain au Salon du Survivalisme[11].

Sergio Lopez, ancien militaire et consultant en sécurité, fondateur et président de l’ONG Wildlife Angel, présentera le quotidien d’un écogarde dans la lutte anti-braconnage et en dira plus sur les techniques employées pour vivre dans la brousse. Il est l’auteur du Manuel de terrain du ranger, probablement le guide le plus complet qui existe sur le sujet. Durant mes six ans dans l’ONG, j’ai appris énormément de choses à ses côtés, que ce soit sur la faune sauvage africaine, sur l’histoire politique du continent, sans parler de son immense richesse culturelle. Il a côtoyé les derniers chasseurs-cueilleurs d’Afrique – Pygmées, Hadza et San (ou Bushmen) – qui, contrairement à nous autres Modernes évoluant dans un milieu artificialisé et hors-sol fait de béton-bitume-métal-verre-plastique, ne considèrent pas leur vie dans la nature comme de la « survie en milieu hostile ». Le désert du Kalahari et les forêts du bassin du Congo paraissent inhospitaliers seulement aux étrangers qui n’y ont pas grandi, qui ne connaissent pas les plantes, les champignons et le gibier comestibles, ni où et comment trouver ces ressources, les collecter et les préparer.

Joël Schuermans, ancien commando parachutiste aujourd’hui spécialisé dans les premiers soins en zone de guerre, abordera des notions de secours tactiques enseignées aux rangers. Il est l’auteur de Secourir en zone hostile et travaille pour plusieurs magazines (Survival, Bushcraft, SlowTrip). Interviewé en 2021 sur la chaîne Youtube de L’ArchiPelle, il démystifiait les clichés sur le survivalisme propagés aussi bien par les médias de l’establishment (National Geographic[12]) que par les médias alternatifs (Reporterre[13]). Chose que j’ai pu expérimenter lors d’un Pau-Strasbourg réalisé à vélo il y a quelques années, on apprend (entre autres choses) dans cette longue interview que l’électricité n’est absolument pas vitale :

« En réalité, contrairement à ce qu’on pourrait croire en temps ordinaire, l’électricité est le confort dont on peut se passer le plus rapidement possible. »

Si l’électricité est inutile à la vie humaine, et si produire de l’électricité détruit notre milieu de vie, aucun argument moral ne peut justifier la préservation du système technologique.

Interview de Joël Schuermans à voir ici :

Quand on a compris dans les grandes lignes la dynamique évolutive de la civilisation industrielle et ce qu’elle implique, il apparaît que la préparation à l’effondrement de l’État-nation relève davantage du bon sens paysan que d’une paranoïa excessive. D’un côté, des gens irrationnels qui ont abandonné dignité et liberté pour se complaire dans la servitude la plus avilissante qui soit, des croyants persuadés que les intérêts de l’État coïncident avec ceux du peuple ; de l’autre, des gens pragmatiques qui ont compris à quel point il était stupide et fou de tolérer une dépendance totale à un système sur lequel ils n’ont aucune prise, un système en train d’anéantir les conditions qui rendent la vie possible sur Terre depuis maintenant 3,5 milliards d’années. Un féroce désir d’autonomie constitue une menace vitale pour la perpétuation de l’État-nation et contribuera à sa chute. Dès lors, on comprend mieux la motivation réelle derrière cette campagne de diabolisation du survivalisme orchestré par le pouvoir et ses chiens de garde, une propagande qui dissimule habilement la véritable menace.


  1. https://aeon.co/essays/what-the-idea-of-civilisational-collapse-says-about-history

  2. https://www.partage-le.com/2018/04/09/9231/

  3. https://reporterre.net/Les-Trentes-Glorieuses-etaient

  4. https://reporterre.net/Gael-Giraud-Si-l-Inde-et-l-Asie-du-Sud-Est-deviennent-invivables-trois-milliards-de

  5. https://www.facebook.com/artetv/videos/654513372140653/

  6. https://sniadecki.wordpress.com/2012/06/14/jancovici-nucleariste/

  7. https://reporterre.net/Gael-Giraud-Si-l-Inde-et-l-Asie-du-Sud-Est-deviennent-invivables-trois-milliards-de

  8. https://jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/la-transition-vite/

  9. https://www.facebook.com/search/posts?q=%22votre%20serviteur%22&filters=eyJycF9hdXRob3I6MCI6IntcIm5hbWVcIjpcImF1dGhvclwiLFwiYXJnc1wiOlwiMTAwMDQ0MjA2NzYwNjI1XCJ9In0%3D

  10. https://www.facebook.com/photo/?fbid=5059268270847515&set=a.1164266583681056

  11. https://survival-expo.com/conferenciers

  12. https://www.nationalgeographic.fr/interview/lenvers-du-survivalisme

  13. https://reporterre.net/Pronant-le-repli-sur-soi-le-survivalisme-s-installe-en-France

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